Entre visions démesurées et mises en garde, l’avenir de l’intelligence artificielle se joue dès maintenant.
Alors que l’IA bouleverse nos modes de vie et de travail, les dirigeants des plus grands laboratoires mondiaux livrent des visions radicalement différentes de son futur.
Certains y voient la plus grande révolution technologique de l’histoire, d’autres prédisent déjà la fin de son âge d’or.
Voici ce qu’en disent Sam Altman (OpenAI) et Jad Tarifi (Google DeepMind).
Sam Altman : “Un enfant né aujourd’hui ne sera jamais plus intelligent qu’une IA”
Le PDG d’OpenAI, Sam Altman, continue de bousculer le monde technologique avec des déclarations fortes et parfois dérangeantes.
Dans une récente interview, il affirme que nous approchons d’un point de bascule irréversible :
“Un enfant né aujourd’hui ne sera jamais plus intelligent qu’une IA, jamais. Nous regarderons les années 2000 comme une époque primitive.”
Derrière la provocation, Altman esquisse une réalité : les modèles d’IA évoluent désormais plus vite que l’esprit humain ne peut s’adapter.
Cette accélération pose autant de promesses que de risques : perte de repères, dépendance cognitive, mais aussi accès universel à des capacités intellectuelles surhumaines.
Il a également révélé qu’OpenAI prévoit d’investir des milliers de milliards de dollars dans des data centers pour “libérer la prochaine génération de modèles encore plus puissants”, tout en reconnaissant que la suppression de GPT-4o avait été une erreur stratégique.
Enfin, il a évoqué un nouvel appareil co-développé avec Jony Ive, présenté comme un “nouveau paradigme informatique”.
Jad Tarifi : “D’ici la fin de votre doctorat, l’IA aura déjà tout changé”
Pendant qu’Altman imagine un futur dominé par des super-intelligences, Jad Tarifi, cofondateur de DeepMind, adopte une perspective plus pragmatique — presque désabusée.
Pour lui, l’IA évolue si vite que les cycles d’apprentissage académique ne peuvent plus suivre.
“L’IA elle-même sera dépassée avant même que vous ne finissiez votre thèse. Même les applications robotiques seront résolues d’ici là. Si vous voulez rester utile, trouvez un créneau encore inexploré, comme l’IA pour la biologie.”
Ce constat illustre une fracture grandissante entre la recherche universitaire et l’innovation industrielle.
Les laboratoires privés, soutenus par des budgets colossaux, prennent désormais une avance considérable sur les universités.
Tarifi invite donc à se spécialiser dans des niches interdisciplinaires, où la science et l’IA se croisent encore timidement : santé, climat, biologie, énergie…
Une vision partagée : l’inévitable fusion entre l’humain et la machine
Au-delà de leurs divergences, ces deux voix s’accordent sur un point : l’IA n’est plus un outil, c’est une infrastructure cognitive.
Elle redéfinit la notion même d’intelligence, et oblige les humains à repenser leur rôle dans un monde où la création, l’analyse et la décision peuvent être automatisées.
Les enjeux sont immenses :
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Qui contrôlera cette intelligence collective ?
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L’accès sera-t-il équitable ou réservé à une élite technologique ?
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Et surtout, comment maintenir la place du discernement humain dans un monde dirigé par des algorithmes ?
Ce que cela signifie pour les entreprises
Pour les dirigeants, entrepreneurs et formateurs, ces débats ne sont pas théoriques.
Ils annoncent la prochaine grande mutation du travail : celle où l’humain devra apprendre à coexister avec l’IA, non à la concurrencer.
C’est précisément la mission de SAPulse : accompagner les organisations dans cette transition, en formant à une IA responsable, concrète et au service de l’humain.
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